Santé et hygiène du conduit auditif

Déboucher l’oreille

Une oreille bouchée engendre une sensation très désagréable et parfois douloureuse. Deux options peuvent se présenter et amener à boucher l’oreille. A partir de facteurs internes tels que les maladies, l’air ne circule pas librement dans les trompes d’Eustache si bien que les muqueuses libèrent dans le conduit auditif externe une sécrétion visqueuse qui stagne, se solidifie et l’obstrue. Les facteurs externes, pour leur part, contribuent à introduire dans le tympan un corps étranger qui va le boucher et entrainer une baisse d’audition.

Quand et comment déboucher l’oreille ?

Avoir l’oreille bouchée est très gênant, les causes sont nombreuses. Parmi les facteurs internes, on peut citer, entre autres, le rhume, les migraines, l’anémie, les traumatismes internes divers, les vertiges, les grandes fatigues, etc. qui génèrent souvent des acouphènes. Celles-ci se manifestent par une sensation de bourdonnements ou de sons perçants dans l’oreille qui ne proviennent pas de bruits extérieurs. Cette sensation peut être constante ou intermittente. Dans le cadre des facteurs externes, la poussière, les objets divers, les insectes ou encore des bruits stridents et subits peuvent causer l’obstruction du pavillon.

De cause à effet

Lorsque l’oreille est bouchée, la muqueuse est affectée et la substance sécrétée par le cérumen s’écoule en stagnant dans le conduit auditif pour former un bouchon. Le fait peut également se produire lors de déplacement en hauteur, en montagne, au cours d’un voyage en avion, d’une plongée sous-marine, de baignades, mais aussi au terme d’un traumatisme causé par un bruit intense, comme lors d’un concert.

Par ailleurs, une mauvaise hygiène peut causer une telle gêne, susceptible de générer une maladie grave telle que les otites, voire, une surdité partielle ou totale. Dans la plupart des cas de mauvaise hygiène de vie, des démangeaisons se produisent et parfois même des sensations de vertiges. En cas de douleurs et d’écoulement de liquide visqueux et jaunâtre, il est recommandé de consulter un médecin.

Traitements élémentaires

Quelques gestes simples et élémentaires peuvent aider à déboucher l’oreille. A l’apparition du trouble lors d’un voyage en avion, par exemple, ou à l’issue d’un plongeon dans l’eau, effectuer des mouvements de mastication durant quelques minutes, s’avère efficace. L’exercice peut constituer à avaler la salive à plusieurs reprises, à bâiller, ou encore à mâcher du chewing-gum. Parfois, quelques pressions avec l’auriculaire, exercées sur l’ouverture du pavillon, permettent de déboucher l’oreille, comme dans le cas de trouble généré par un bruit intense et soudain, tel qu’une explosion ou de la musique à fort volume. Il est cependant déconseillé d’insister longuement sur ces exercices au risque de causer une perforation interne de la paroi du conduit auditif.

Sérum physiologique et feuilles séchées, des remèdes naturels

Les bouchons récalcitrants trouveront toujours plus forts qu’eux lorsque les traitements élémentaires n’arrivent pas à les déloger. Quelques gouttes de sérum physiologique introduites dans le tympan peuvent ramollir et aider dans l’extraction du bouchon. Un rinçage à l’eau claire tiède peut réussir à l’évacuer par la suite. Il importe alors de bien nettoyer le conduit en utilisant une poire en caoutchouc. Le médecin ORL dissuade surtout l’usage de cotons tiges, d’allumettes ou d’autres objets contondants qui risqueraient de blesser le tympan.

L’usage du coton-tige dans l’hygiène et le nettoyage des oreilles est fortement déconseillé. Il y a un risque d’accumulation des fibres de coton-tige qui peuvent s’enfoncer dans le conduit auditif et former de nouveaux bouchons à l’intérieur. On peut également utiliser des feuilles séchées, telles que des feuilles de menthe, plongées dans de l’eau bouillie légèrement salée et préparées en décoction. La préparation sera utilisée en inhalation. On peut refaire l’action à plusieurs reprises et à intervalle de 15 minutes si l’oreille n’est pas encore débouchée. Consultez votre médecin traitant si aucune amélioration n’est constatée.