Premiers gestes : les français mal préparés pour secourir une victime d’arrêt cardiaque

Les gestes pour secourir une personne en proie à un arrêt cardiaque

80 % des Français ne sauraient pas quels gestes faire pour secourir une personne en proie à un arrêt cardiaque soudain, selon une récente étude. Devant cette situation d’urgence absolue, si aucune prise en charge n’est tentée dans les cinq minutes, 95 % des victimes décèdent. Pourtant, les gestes de premiers secours sont ceux qui sauvent des vies.

La crise cardiaque signe un arrêt de mort, sans les premiers gestes

En France, pas moins de 40 000 décès sont liés directement à une défaillance cardio-respiratoire, selon la Fédération Française de Cardiologie ; or 90 % de ces victimes auraient eu la vie sauve grâce aux gestes de premiers secours.

Pourquoi agir vite ? Car au bout de cinq minutes d’arrêt du cœur, les lésions cérébrales deviennent irréversibles. Pour relancer la circulation sanguine et réalimenter les cellules du cerveau en oxygène, le massage cardiaque est le premier geste vital.

Cette défaillance cardiaque se produit majoritairement devant témoins, mais, du fait de la panique, seuls 40 % de ces derniers tentent une manœuvre de premiers secours. Il y a donc urgence en France à faire connaitre ces précieux gestes au plus grand nombre.

Premiers secours : appliquer les trois gestes qui sauvent

Rappelons d’abord que, devant toute situation d’urgence, il faut agir vite, même si l’on n’a pas suivi une formation prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC1). Celle-ci peut être délivrée en une journée par les sapeurs-pompiers par exemple et est accessible à tous.

Après avoir sécurisé la zone autour de la victime pour la protéger ainsi que soi-même, le premier geste à faire est d’appeler les services d’urgence pour leur donner le maximum d’informations cruciales. Les numéros d’urgences sont gratuits et accessibles depuis n’importe quel téléphone portable (même avec forfait bloqué ou dépassé) et sont le 15 (SAMU), le 18 (pompiers) et le 112 (numéro d’urgence européen).

Même si l’arrêt cardiaque a des causes multiples, les trois gestes vitaux sont toujours les mêmes, et dans cet ordre : protéger – alerter – secourir.

Le massage cardiaque : trois techniques

Après avoir allongé la victime sur le sol et s’être agenouillé à ses côtés, il est impératif de commencer immédiatement à masser le cœur. Même si le geste n’est pas bien effectué, il est préférable à l’immobilisme. Petite astuce : la chanson “Stayin’ Alive” des Bee Gees, pulsant à cent-trois battements par minute, permet de se caler sur la fréquence recommandée pour un massage cardiaque d’urgence, qui doit donc être soutenu.

Les trois techniques de massage cardiaque

  1. par ventilation pulmonaire (le bouche-à-bouche) : deux insufflations, toutes les trente compressions thoraciques.
  2. par compression thoracique seule : trente compressions consécutives en série. Les mains sont positionnées l’une sur l’autre, un peu en dessous du milieu du thorax, les bras sont bien tendus. Les pressions, fortes et toniques, doivent permettre aux mains de s’enfoncer dans la poitrine jusqu’à cinq ou six centimètres.
  3. à l’aide d’un défibrillateur électrique automatisé externe, qui peut être utilisé de suite ou après un massage cardiaque manuel.

Les défibrillateurs électriques automatisés externes

Les défibrillateurs électriques automatisés externes (DAE) sont disponibles dans de nombreux lieux publics ainsi que dans les entreprises et sont utilisables sans risque et par tous, sur un adulte ou sur un enfant.

Fiables à 99,9 % et guidant facilement l’utilisateur, les DAE ont deux actions complémentaires :

  • faire un électrocardiogramme afin de déceler un dysfonctionnement du rythme ;
  • délivrer, si nécessaire, entre une et trois décharges électriques, d’intensités variables, pour rééquilibrer les pulsations.

Un guide clair et un test comparatif des meilleurs défibrillateurs sont disponibles ici : https://www.quel-defibrillateur.fr/