La glycémie : qu’est-ce que c’est ?

les valeurs de la glycémie

Quand on parle de glycémie, on a souvent tendance à se confondre, en associant le terme à un état pathologique, le diabète en particulier ; comme s’ils étaient presque synonymes. Évidemment, ce n’est pas le cas, la glycémie n’est pas une maladie, et ce n’est pas non plus un ennemi à vaincre à tout prix, pas plus que le cholestérol ou les triglycérides. La glycémie et le diabète ne sont pas la même chose, mais ce sont deux réalités étroitement liées.

Voyons donc dans la suite de cet article, ce qu’est la glycémie, quel est son rôle, quand s’inquiéter, quelles sont les valeurs considérées comme normales et comment la mesurer soi-même.

Qu’est-ce que la glycémie ?

La glycémie est en fait une valeur qui indique la concentration de glucose dans le sang. Cette valeur est très importante, car le glucose est un nutriment essentiel pour nos cellules. Le cerveau et les globules rouges, en particulier, peuvent être gravement touchés par sa carence.

Le glucose circulant dans le sang provient des glucides consommés dans l’alimentation, qui sont décomposés en molécules uniques (monosaccharides). Ceux-ci, à leur tour, sont libérés et transformés en glucose. À ce stade, le glucose est libéré dans la circulation si ses niveaux sont bas. Mais, lorsque les niveaux sont élevés, il est d’abord converti en glycogène (une molécule qui agit comme un réservoir de glucose) qui est immédiatement utilisable. Une fois les réserves de glycogène nécessaires atteintes, les sucres en excès sont transformés en graisse. Tout ce mécanisme est contrôlé par la production de différentes hormones, qui entrent en action en réponse aux variations de la glycémie.

Pourquoi les valeurs glycémiques varient-elles souvent ?

En effet, les valeurs de la glycémie ne sont pas toujours les mêmes ; elles varient selon l’heure de la journée et de nombreux autres paramètres, en l’absence de conditions pathologiques (tel qu’un dysfonctionnement de la production d’insuline).

Par exemple, la glycémie a tendance à chuter à son point le plus bas le matin, après une nuit de sommeil, ou après des heures de jeûne. Après un repas, cependant, elle augmente à mesure que les glucides sont décomposés en sucres plus simples, et absorbés de l’intestin dans la circulation sanguine.

Par ailleurs, le taux de sucre dans le sang chute après une période d’exercice intense ; car le sucre dans le sang est utilisé comme source d’énergie pour l’activité musculaire. Les températures extrêmement froides entraînent également l’épuisement d’une grande partie de la glycémie ; ce qui abaisse le taux de glucose dans le sang. Il y a aussi bien évidemment, l’alimentation qui influence fortement cette valeur, provoquant des pointes excessives ou courtes.

Quelles sont les valeurs normales de glycémie ?

Comme expliqué ci-dessus, la glycémie varie au cours de la journée et en fonction de plusieurs paramètres ; ce qui signifie qu’une même personne, mesurant sa glycémie à deux moments différents de la journée, se trouverait avec des valeurs différentes. Quelles sont alors les valeurs de références de la glycémie ?

  • la valeur normale à jeun est comprise entre 70 et 99 mg/dl,
  • entre 100 et 125 mg/dl, c’est l’état d’altération de la glycémie à jeun,
  • une glycémie à jeun égale ou supérieure à 126 mg/dl définit le diabète.

Chez les patients diabétiques, il serait plus correct de mesurer la glycémie à différents moments de la journée, en fonction de l’état de santé du patient.

Quand et comment mesurer votre glycémie ?

La surveillance de la glycémie est essentielle non seulement chez les personnes atteintes de diabète. En général, il est logique de mesurer la glycémie à jeun : avant le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner. Si vous souhaitez évaluer la réponse du corps à un repas, une mesure peut être prise deux heures après avoir fini de manger.

Si vous ne savez pas que vous souffrez de diabète ou d’autres affections, mais que vous présentez les symptômes d’hypoglycémie ou d’hyperglycémie déjà décrits ; il est judicieux d’effectuer une mesure de contrôle. Et pour cela, le dextro encore appelé hemoglucotest est l’une des meilleures options pour connaître soi-même ses valeurs glycémique à n’importe quel moment de la journée.

Vous vous demandez peut-être comment faire un dextro ? Pas d’inquiétude, le docteur Maud Geesen nous explique comment faire un dextro dans cet article que nous vous invitons à découvrir.

Glycémie élevée : quand faut-il s’inquiéter ?

Pour les valeurs de glycémie supérieures à 110 mg/dL, on parle d’hyperglycémie ; mais évidemment, les niveaux d’alarme changent à mesure que les valeurs mesurées augmentent. En particulier, pour des valeurs comprises entre 110 et 125 mg/dL (pour les recommandations de la Fédération Française des diabétiques, déjà à partir de 100 mg/dL) on parle de glycémie à jeun altérée.

Cette affection n’est pas révélatrice d’un diabète, mais d’une altération de l’organisme dans les mécanismes de régulation du glucose dans le sang. S’il est détecté, il devrait immédiatement entraîner une correction du mode de vie et de la nutrition. Si, en revanche, la glycémie à jeun dépasse 125 mg/dL, le diabète commence à être suspecté. Dans tous les cas, ce diagnostic doit être confirmé par d’autres tests, prescrits par le médecin : hémoglobine glyquée, petide C dans le sang, recherche de glucose et de corps cétoniques dans les urines.

À cet effet, les premiers symptômes de l’hyperglycémie sont :

  • augmentation de la soif,
  • augmentation de la faim,
  • augmentation de la quantité d’urine excrétée.

Au fur et à mesure que le problème progresse, les situations suivantes peuvent survenir :

  • confusion,
  • vision floue,
  • déshydratation…

Dans les cas les plus graves et non traités, cela peut entraîner le coma et la mort.

Cependant, l’hyperglycémie peut également être causée par une période de stress intense ; cela peut être dû à une intervention chirurgicale, une crise cardiaque ou une infection. Certains médicaments, comme la cortisone ou les bêtabloquants, peuvent également faire augmenter votre glycémie.

Une alimentation trop riche en aliments à index glycémique élevé et un manque d’exercice, prolongé pendant une longue période, peuvent entraîner une augmentation de la glycémie. De plus, il faut faire attention à l’hyperglycémie qui peut survenir pendant la grossesse, pour éviter ce qu’on appelle le diabète gestationnel.

Faible taux de sucre dans le sang : quels sont les symptômes et risques ?

Lorsque les valeurs sanguines descendent en dessous de 60 mg/dL, la glycémie est trop basse et on parle d’hypoglycémie. Les symptômes de l’hyperglycémie sont :

  • tremblements,
  • palpitations,
  • faim intense,
  • pâleur,
  • convulsions,
  • transpiration,
  • mauvaise lucidité.

Dans les cas les plus graves et non traités, cela peut entraîner une perte de conscience avec un coma hypoglycémique et la mort. Les causes de l’hypoglycémie sont à rechercher chez des sujets sains ayant une mauvaise alimentation, telle qu’un régime trop strict et trop pauvre en glucides. Un repas trop riche en glucides, qui provoque une augmentation soudaine de la glycémie (appelée pic de glycémie), peut également être suivi d’une hypo, due à la libération soudaine d’une grande quantité d’insuline.

Les crises hypoglycémiques sont également causées par certaines maladies affectant le pancréas, le foie et les glandes surrénales. Chez les patients diabétiques, en revanche, l’hypoglycémie survient à la suite d’erreurs dans la prise de médicaments ou d’insuline.